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FAUT-IL CONSULTER UN PSY ?

 

« Voir quelqu’un »

Les mentalités et les mœurs évoluent, consulter un psy n’est plus forcément une démarche que l’on cache à son entourage. Parfois même admettre qu’on a besoin d’être accompagné pour aller mieux est en soi thérapeutique ; reconnaître sa vulnérabilité et sortir du schéma qui nous imposerait d’être toujours au top dans tous les domaines de vie a fait son chemin. Les plus jeunes consultent plus, et même parfois le revendiquent.
Il y a 25 ans, seulement 5% des français disaient avoir déjà consulté un psy. Les chiffres ont grimpé avec constance, puis bondi avec la crise sanitaire. Aujourd’hui un français sur 3 affirme avoir déjà consulté pour lui, pour ses enfants ou dans le cadre de son couple.

Si à l’origine les thérapies avaient pour objectif de soigner les maladies mentales, elles sont désormais essentiellement utilisées pour soulager notre mal-être, nos angoisses, nos souffrances au travail ou nos difficultés relationnelles. Elles nous aident à affronter la contrainte existentielle de solitude, à faire de vrais choix ou à réfléchir au sens de nos vies. Elles permettent de procéder à une introspection dont l’objectif sera de comprendre nos mécanismes pour enfin nous libérer d’un passé qui entrave notre capacité de mouvement aujourd’hui.

 

Comment choisir SON psy ?

Le psychiatre est un médecin, il a fait des études de médecine et s’est spécialisé en psychiatrie, c’est-à-dire en santé mentale. Il peut prescrire des examens ou des médicaments.

Le psychologue a comme bagage un cursus universitaire. Il a une connaissance empirique de la psychologie appliquée, qui est une science.

Le thérapeute (entendre aussi praticien, psychothérapeute, psychopraticien etc.) applique un ensemble de méthodes psychologiques dont le but est de soulager la souffrance. Il y a de nombreux cursus de formation et de nombreuses formes de thérapie.

Le psychanalyste est un thérapeute formé à l’approche psychanalytique fondée par Freud et qui dispense des cures psychanalytiques.

Tous utilisent la parole, une partie d’entre eux travaille également sur l’aspect corporel.

Au-delà de la spécialité, de l’orientation, de la méthode, et des recommandations (le premier pourvoyeur de clients des psys est le bouche-à-oreille), comment choisir SON psy ?

Tous ont potentiellement quelque chose à apporter, reste à trouver celui qui nous conviendra, à nous, avec lequel nous nous sentirons en confiance, avec qui nous pourrons faire alliance, celui qui sera présent à nos côtés pour nous aider à observer ce qui se joue pour nous, à traverser nos difficultés. Car c’est là l’essentiel ; en thérapie, la relation client-thérapeute est clé ; elle est elle-même thérapeutique et initiatrice du mouvement du client vers son mieux-être.

 

Pourquoi hésite-t-on à se lancer ?

Ce qui nous retient, c’est souvent la croyance qu’on a d’avoir déjà parfaitement identifié le problème, que l’on pourra résoudre seul. C’est également l’idée qu’il y a des gens plus malheureux, que nos problèmes n’en valent pas la peine. Aller consulter, c’est par ailleurs prendre le risque de remuer un passé déplaisant, voire douloureux, qu’on avait plus ou moins réussi à enterrer. Ou encore la crainte de déballer à un autre ce qu’on a pris soin depuis longtemps de laisser dans l’ombre. Enfin, la question de l’argent n’est pas anodine et retient de nombreux candidats à la thérapie, quand ceux qui l’ont traversée disent souvent que c’était le meilleur investissement de leur vie.

 

Ceux qui ont fait le pas.

Les professionnels le disent ; même si les clients viennent de plus en plus facilement, ils ne font, pour la majorité, la démarche que quand ils sont à bout ; quand l’angoisse ou la souffrance devient intolérable, quand les conflits familiaux ou professionnels ont pris toute la place, quand la vie est bloquée au point qu’ils se demandent s’ils ne sont pas en train de passer à côté.

Il n’existe pas de diagnostic précis du niveau de tristesse ou d’anxiété, pas d’estimation chiffrée du mal-être ressenti à partir duquel il faudrait consulter, pas de liste exhaustive des bonnes raisons d’aller voir un psy. Nos problématiques sont aussi uniques que nous le sommes.
Reconnaître leur souffrance et décider de s’en occuper est le premier pas qu’ont fait ceux qui consultent.

 

Pourquoi pourriez-vous, vous aussi, prendre cette décision ?

Parce que notre santé psychique est précieuse et même essentielle, parce qu’être bien avec nous-même et avec les autres est un préalable pour apprécier la vie et la vivre pleinement.

Parce que vous êtes la seule personne à pouvoir prendre cette décision, parce que vous pourrez arrêter ou changer si vous ne vous sentez pas en confiance, parce que 70% des personnes qui ont consulté se félicitent de l’avoir fait, et enfin parce que prendre soin de vous c’est aussi prendre soin de vos proches.

 

Que vérifier auprès de son psy ?

Demandez à votre thérapeute s’il a lui-même suivi une thérapie ; on ne peut bien accueillir les zones d’ombres et de lumières de ses clients que si l’on est allé au plus près des siennes.

Demandez à votre psy s’il est supervisé : l’œil extérieur du superviseur est primordial pour accompagner sereinement et en toute sécurité.

N’hésitez à pas à partager avec lui ce qui vous surprend, vous agace, vous manque ou vous plait dans vos séances, ces échanges vous permettront de vérifier que vous êtes au bon endroit avec la bonne personne et nourriront l’alliance et votre thérapie.

ET - 26 mai 2023

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